Lorsque le Seigneur était dans le désert, préparant Son Cœur au don de soi qu'Il allait vivre sur la Croix, Sa Mère, Marie, rassemblait déjà les disciples et les saintes femmes et les avertissait du Royaume de Dieu, des vérités supérieures et du chemin pour les atteindre, qui est l'humilité, le service, le don de soi et, surtout, l'amour de Dieu et de la vie.

En même temps que le Christ surmontait les tentations dans le désert, il était mis à l'épreuve dans Sa partie la plus humaine et se réfugiait ainsi dans le Cœur Divin de Son Père ; les âmes qui s'étaient engagées avec Lui, dès le début de leur existence, étaient elles aussi conduites intérieurement dans le désert intérieur. À ce moment-là, elles reconnaissaient leurs faiblesses et se préparaient à quelque chose de plus grand, bien que cela fût inconnu.

Le triomphe du Messie n'a pas été compris par la majorité de l'humanité, parce que la Volonté de Dieu ne ressemblait pas aux idées des hommes ; mais ceux qui se sont engagés spirituellement envers le Christ étaient prêts et, tôt ou tard, pourraient s'unir à l'essence de l'abandon du Seigneur, pour imiter Ses pas.

Je vous dis cela, fils, parce qu'au fur et à mesure que le temps spirituel du Carême passe, vos cœurs doivent s'approfondir dans le sens de la croix, ils doivent observer les tentations et les vaincre par le silence et la prière, par l'éveil de la foi.

Que votre attention ne se porte pas sur le rire de l'ennemi, mais sur le Verbe de Dieu. Écoutez Sa Voix et marchez davantage vers Lui, à l'intérieur de vous-même.

Le Carême se termine par une définition profonde des âmes qui étaient prêtes à accompagner le Christ, et à chaque cycle, à chaque nouveau Carême, une définition plus grande, plus large, plus complète s'approche, jusqu'à ce que vienne le jour d'entrer à Jérusalem, non pour être acclamé mais pour vivre le don absolu.

Par conséquent, n'oubliez pas la profondeur de ce que vous êtes appelés à vivre ; n'oubliez pas la grandeur interne et divine à laquelle vous vous êtes engagés à participer.

Le jour de la croix n'est connu que de Dieu. Jusqu'à ce qu'arrive le moment, c'est le cycle qui consiste à marcher de plus en plus vers le Père, à se fondre en Lui et à être Un avec Lui, afin que l'abandon de vos vies soit fructueux, au Ciel comme sur la Terre.

Vous avez Ma bénédiction pour cela.

Saint Joseph, le Très Chaste

Les déserts, fils, sont vécus à différentes étapes de l'abandon et de la transformation des hommes.

Au long de leur croissance intérieure, le Créateur amène de nombreuses fois Ses enfants au désert. Parfois, d’une façon rapide et simple et, parfois, d’une façon profonde et prolongée, et qui semble ne pas avoir de fin.

Le désert est un état de vide intérieur où le Créateur puise de Ses enfants et de ses amis toutes les consolations de la Terre, tout sentiment, toute affection, tout ce que l’être spirituel crée comme soutien et, parfois, comme tremplin sur son chemin vers la vie intérieure.

Tout cela lui est enlevé afin que la conscience, de cette façon, apprenne à se soutenir sur des bases purement spirituelles, dans la connaissance et l’expérience de Dieu, qui naît de la foi et de l’expérience du vide.

Consolide ton union avec Dieu par la simple certitude qu’Il est présent, même s'Il ne se fait pas sentir, entendre ou voir.

Le désert peut être vu comme rude et douloureux, mais en vérité, fils, le désert est l’invitation de Dieu pour que les âmes atteignent une union profonde et directe avec Lui, loin des illusions et des sens, loin des dimensions de la matière et de tout ce qui les compose.

Le désert est une invitation à ce qui est réel ; mais pour traverser ce désert, la connaissance ne suffit pas. Tu dois découvrir la science de l’humilité, de la reddition et de l'abandon, la science de se jeter dans les Mains Divines et de savoir que Sa Volonté est parfaite, dans l’oasis comme dans le désert, dans les temples remplis d’âmes qui s’éveillent comme dans le calvaire rempli d’âmes qui méprisent.

C'est pourquoi Je parle du désert, afin que tu apprennes à l’aimer et à y aspirer. Non pas pour aspirer à la souffrance, mais plutôt pour aspirer à une union directe, profonde et véritable avec Celui qui t’a créé et t’invite à exprimer la ressemblance avec Son Cœur.

Tu as Ma bénédiction pour cela.

Saint Joseph, le Très Chaste